Le melon de nos régions
Carte d’identité du melon
Vert ou jaune, mais Charentais : il existe de nombreux types de melons avec des goûts et formes variés.
Idée reçue : le melon n’est pas un fruit !
Le melon n’est pas un fruit ! Le « cucumis melo L.», son nom scientifique, est en réalité un légume qui appartient à la famille des cucurbitacées comme la courgette ou le potimarron. Originaire d’Afrique, le melon était à ses débuts : petit, peu sucré et se dégustait poivré et vinaigré.
Au fil des siècles, le melon a développé son volume, parfum et sa saveur sucrée. Il cesse alors d’être considéré comme un légume et prend la place d’un fruit dans l’imaginaire et l’utilisation des consommateurs.
Un peu d’histoire
Son origine serait africaine et son parcours migratoire. 500 ans avant notre ère, les Égyptiens le cultivent, comme le feront les grecs et les romains vers le 1er siècle.
En Italie, il est alors consommé comme légume, ce qui est sa nature véritable. Les moines le cultivent pour les papes dans leur résidence d’été de Cantaluppo, à l’époque de la Renaissance. C’est de là que vient l’appellation « Cantaloup ». Et lorsque la papauté s’installera en Avignon, les moines y apporteront leurs melons pour les cultiver à Cavaillon.
Jusqu’au XVIIIe siècle, seuls les rois et les grands seigneurs peuvent s’offrir le luxe d’en manger. À la fin du XVIe siècle, sa culture est largement répandue dans le midi de la France. Plusieurs variétés de melon sont alors connues sous le nom de Morin, Barbarin, Citrolin, Muscadin…
Un siècle plus tard, l’Anjou et la Touraine en produisent pour la Cour. Les rois s’en régalent et tout particulièrement Henri IV qui les aimait jusqu’à l’indigestion. En France, sous Louis XIV, La Quintinie, jardinier en chef de Versailles, fait pousser des melons dans le potager royal. Comme pour bien d’autres produits, il en améliora considérablement les plans. La Charente va elle aussi devenir terre de culture du melon. Reconnue alors comme étant l’une des régions de production les plus importantes, elle va donner son nom au type de melon le plus consommé, le « melon charentais ».
Il existe de nombreux types de melons avec des goûts et formes très différents. Dans la famille des melons « charentais », il existe deux branches distinctes : le charentais « jaune » et le charentais « vert ».
En France, le melon le plus consommé est le charentais « jaune » dont le nom n’a rien à voir avec une quelconque origine géographique des départements de Charente et Charente-Maritime. Le melon charentais « jaune » dégage de l’éthylène ce qui lui permet une maturation particulière entraînant l’acquisition d’au moins 80 parfums et saveurs scientifiquement mesurables.
Le charentais dit « vert » se définit comme un melon dont l’épiderme ne jaunit pas à maturité. Au contraire, le charentais « jaune » voit sa maturité accompagnée d’une subtile coloration jaune de son épiderme. Et c’est cette différence de comportement à la maturité qui distingue les deux familles.
Des signes qui ne trompent pas
Aujourd’hui, tous les melons que nous trouvons dans le commerce, possèdent un taux de sucre garanti par le producteur et vérifié. Il existe par ailleurs certains signes distinctifs parmi lesquels des Indications Géographiques Protégées (IGP) que vous pouvez trouver sur les étalages des primeurs et des grandes et moyennes surfaces :
3 IGP :
– Le Melon du Haut-Poitou (dans le Centre-Ouest) présent de juillet à septembre www.melon-hautpoitou.fr
– Le Melon du Quercy (dans le Sud-Ouest) présent de juillet à septembre www.melon-du-quercy.fr
– Le Melon de la Guadeloupe présent de novembre à mars
Une demande d’IGP est en cours pour le Melon de Cavaillon. www.melondecavaillon.com. Ces différentes IGP signent des melons de grande qualité et distinguent des productions et des savoir-faire très spécifiques.
Il existe aussi un melon Label Rouge produit dans le département de l’Hérault. www.paq.fr/portfolio-view/melon-label-rouge/
Quels que soient les terroirs, on retrouve toujours les mêmes indicateurs pour déclencher la récolte : les parfums sont de plus en plus odorants, les premières feuilles au-dessus du melon commencent à jaunir, en fonction des variétés, il peut apparaître une cicatrice pédonculaire…
La cueillette peut alors commencer !
Connaissez-vous bien le melon ?
Beau, bon
et sain !
Un des fruits préférés des français